Elisabetta NERI

Fonctions et responsabilités

Chercheure associée à l’UMR Orient & Méditerranée

Chercheure CDD à l’Université de Florence

Marie Curie fellow à l’Université de Liège (2020-2022)

Membre de l’Académie ambrosienne depuis 2019

Informations complémentaires

Elisabetta Neri est une archéologue spécialisée dans l’Antiquité tardive et le premier Moyen-Âge. Ses recherches s’orientent sur trois macro-thèmes :

  1. La matérialité et la technique des productions artistiques et artisanales (décor -mosaïques, peinture, statues- ; verre ; polychromie)
  2. La topographie et l’architecture tardo-antique des villes et des campagnes, avec un intérêt particulier aux phénomènes religieux.
  3. Les rituels dans l’espace archéologique : sensorialité et gestes

Auteur de plus de 100 publications, dont 6 livres, elle a occupé des postes d’enseignement en archéologie et histoire de l’art classique et post-classique dans plusieurs universités italiennes (Milan, Pavie) et françaises (Paris-Sorbonne, Paris-Nanterre). Entre 2014 et 2018, elle a enseigné l’histoire romaine (Université de Cergy-Pontoise) et byzantine (Paris-Sorbonne).

CV complet et publications: https://www.unifi.it/p-doc2-0-0-A-3f2c3729332930.html

Parcours

Chercheure CDD à l’Université de Florence, elle a une double formation, littéraire (lettres classiques, histoire, archéologie) et scientifique (physique-chimie pour le patrimoine culturel).

Après une maitrise en Lettres classiques et un diplôme de spécialisation en archéologie à l’Université du Sacré-Cœur de Milan, elle a obtenu un doctorat en archéologie et archéométrie en 2012 (rel. S. Lusuardi Siena). Sa thèse, sur les matériaux et les techniques des mosaïques murales milanaises (IIIe-XIIe siècle) dans le contexte des productions méditerranéennes, réalisée en collaboration avec le LAMA de Venise (M. Verità), a reçu le prix international « Claudia Maccabruni » et a été publiée dans la « Bibliotheque d’Antiquité Tardive » (Brepols).

Un séjour de longue durée (2010-2012) dans les Universités de Paris-Sorbonne (tuteur Fr. Baratte) et Paris-Nanterre (tuteur J.P. Caillet) lui a permis de faire connaître ses travaux et son approche au monde académique français et de collaborer avec le Laboratoire de diagnostic du patrimoine culturel des Musées de France (C2RMF), notamment sur le verre (I. Biron) et l’or (M.F. Guerra).

Au cours de ses années post-doctorales, elle a élargi son horizon de recherche, jusqu’alors centré sur l’Italie du Nord, au monde byzantin. Elle a travaillé comme membre de missions internationales en Italie (Hiérapolis de Phrygie) et en France (Albanie : Butrint, Durres, Elbasan et Komani ; Turquie : Mar Gabriel), avec des postes de responsable de secteur ou d’experte des matériaux (métal, verre, mosaïque et matériaux sculpture). Elle a été post-doc en archéologie au Labex RESMED (2012-2014, tuteur F. Baratte) ; en archéométrie à Paris-Sorbonne (2015-2016, tuteurs P. Colomban et P. Walter) et au CNRS-IRAMAT CEB (Orléans), dans le cadre projet ERC  » GlassRoutes  » (2016-2018, p.i. N. Schibille) ; en archéologie et histoire de l’art (2018-2020) avec les fonctions d’ATER à l’université Paris-Nanterre.

Après une collaboration avec l’INP de Tunis et le Musée du Bardo, entamée en 2015 dans le cadre du  projet  » Corpus des sculptures romaines de la Proconsulaire  » (dir. F. Baratte et F. Bejaoui), elle a obtenu une Marie Sklodowska-Curie fellow (2020-2022) au Centre européen d’archéométrie de l’Université de Liège (Belgique) (tuteur D. Strivay) pour développer un projet sur la polychromie des statues. L’élargissement de ce thème de recherche à d’autres collections (en Tunisie, en France, en Italie et en Belgique) l’amène à explorer la signification culturelle de la couleur dans la période de transition entre le monde romain et le monde médiéval. Par l’étude physico-chimique des microtraces de couleur conservées, la restitution virtuelle des couleurs perdues, la comparaison avec celles documentées dans la peinture et la mosaïque et le dialogue avec les sources écrites qui les décrivent, elle cherche à comprendre l’évolution des codes de couleur en relation avec les phénomènes techniques et culturels.