The Rise of Coptic: Egyptian versus Greek in Late Antiquity

par Jean-Luc Fournet
Princeton University Press, 2020

45$, 38£
224 pages, 37 illustrations, 3 tableaux, 1 carte

Le copte est apparu comme la forme écrite de la langue égyptienne au IIIe siècle, lorsque le grec était encore la langue officielle en Égypte. Au moment de la conquête arabe de l’Égypte en 641, le copte avait presque atteint le statut officiel, mais seulement après une période de stagnation exceptionnellement prolongée. Jean-Luc Fournet retrace cette histoire complexe, en montrant comment la montée du copte s’est faite au milieu de profonds changements culturels, religieux et politiques dans l’Antiquité tardive.
Pendant quelque trois cents ans après son introduction dans la culture écrite de l’Égypte, le copte s’est limité à la traduction biblique et à la correspondance privée et monastique, tandis que le grec a conservé son monopole sur les écrits administratifs, juridiques et littéraires. Cela a changé au cours du VIe siècle, lorsque le copte a commencé à pénétrer dans des domaines qui lui étaient autrefois fermés, comme la littérature, la liturgie, les transactions réglementées entre les individus et les communications entre l’État et ses sujets. L’auteur examine les raisons du développement tardif du copte en tant que langue concurrente – ce qui n’était pas le cas des autres langues vernaculaires dans les sociétés de langue grecque du Proche-Orient – et explique pourquoi le copte a finalement réussi à être reconnu avec le grec comme langue officielle.
Rédigé de manière incisive et riche d’enseignements, The Rise of Coptic s’appuie sur de nombreuses preuves d’archives pour projeter un nouvel éclairage sur le rôle du monachisme dans l’utilisation croissante du copte avant la conquête arabe.