Le cheval dans les sociétés antiques et médiévales

Bibliothèque de l’Antiquité Tardive 22
2012

Ces Actes des Journées d’étude internationales (Strasbourg, 6-7 novembre 2009) sont l’aboutissement d’un programme de recherche de trois ans, commun aux byzantinistes strasbourgeois.

L’objectif principal de ce programme était – au vu des avancées récentes en archéologie et en philologie – d’étudier le rôle du cheval dans la cavalerie et dans la vie quotidienne. À Byzance, le cheval occupe, en effet, une place importante dans la conduite de la guerre. Mais il représente également, notamment à partir de la fin du XIIe siècle et de la venue massive des Latins dans l’Empire, une force de travail non négligeable à côté des ânes et des mulets. Ces équidés sont employés pour les travaux des champs et comme animaux de trait. Ils sont aussi une marque de richesse pour les paysans, qui peuvent parfois s’associer pour en posséder un, mais aussi pour la noblesse qui en fait un objet de prestige. Tout cela explique d’ailleurs que le cheval soit l’objet de soins attentifs.

Les travaux publiés ici sont consacrés à l’étude du cheval de loisirs et de guerre depuis l’Antiquité classique jusqu’au Moyen Âge, tant byzantin qu’occidental. La participation d’un grand nombre de spécialistes travaillant sur ces questions nous a, en effet, persuadés de proposer un premier volume consacré à cette thématique. Dépassant le seul domaine byzantin, il fait en quelque sorte suite au colloque international organisé à l’École française d’Athènes en 2003 et à celui qui eut lieu en 2008 à Montpellier.

Plus précisément, ce volume est divisé en quatre sections. Dans la première, deux contributions concernent la cavalerie. Leurs auteurs essaient de préciser la naissance du corps de cavalerie dans l’armée romaine et de préciser les divers types d’emploi de ce corps.
Dans la deuxième, trois études s’intéressent tout particulièrement à l’étrier. Y sont examinés les changements dans les techniques de combat des cavaliers suite à sa découverte. On trouvera aussi, dans cette section, l’analyse d’une pièce essentielle du harnachement, le mors, et son histoire dans les Balkans à l’époque protobyzantine.

Une troisième partie est consacrée à l’élevage des chevaux de guerre et de course et aux connaissances hippologiques des auteurs anciens. Sont ainsi étudiés les races élevées dans les différentes régions, les prix pratiqués dans l’Antiquité gréco-romaine, mais aussi le vocabulaire employé pour l’anatomie du cheval.

Enfin, dans une dernière contribution, est proposée une synthèse sur le cheval et les étapes de sa domestication, principalement d’après les sources archéologiques. Les travaux qui composent cette partie abordent le cheval à travers les représentations et les us et coutumes des civilisations médiévales.

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