Les textes religieux fondateurs en contexte
Les textes religieux écrits dans différentes langues dans l’antiquité, parmi lesquelles l’hébreu, l’araméen et l’arabe, sont des témoins historiques particulièrement précieux ; ils sont en effet les miroirs de leurs époques, des situations politiques difficiles ou conflictuelles, des interrogations sociales et idéologiques.
_ Reflétant ainsi les défis identitaires, loin d’être unanimes, ils offrent au contraire une très grande diversité de pensée qui permet souvent de mieux appréhender la complexité historique dans laquelle ils ont émergé. Cette complexité est celle d’un champ de fouilles archéologique à la différence que les « strates textuelles » sont moins facilement identifiables et le plus souvent mêlées. Les « sites » ont manifestement subi parfois des déflagrations désastreuses… Le chantier n’en est pas moins fascinant.
_ La démarche critique, historique et anthropologique, mais aussi comparatiste, qui vise la poursuite de la recherche actuelle sur les « faits religieux » est au cœur de plusieurs programmes consacrés aux textes bibliques dans leurs différentes traditions, à la bibliothèque de Qumrân, aux traditions rabbiniques, enfin au Coran. Ces travaux couvrent différentes phases en amont et en aval de ces textes, offrant une critique des traditions et des réceptions (voir particulièrement le programme « Bible en ses traditions » (BEST).
_ Les membres de l’équipe poursuivent également l’édition des textes tout en recourant maintenant aux outils numériques :
- participation au projet Scripta-PSL Histoire et pratiques de l’écrit, pour lequel l’équipe a proposé une étude sur la paléographie des écritures araméennes d’époque hellénistique et romaine ;
- projet de transcription automatique de manuscrits hébraïques et édition numérique de textes hébreux dans le cadre d’un partenariat avec le projet ANR LAKME ;
- projet d’édition numérique scientifique de la Mishna (CT-Mishna).