Étude des manuscrits syriaques et garshuni
L’étude des manuscrits est un des axes importants du travail de l’équipe. Elle permet d’alimenter les travaux d’édition critique de textes anciens et d’étudier les livres considérés comme une partie importante du patrimoine matériel de la culture syriaque.
Après avoir publié un catalogue des manuscrits syriaques de la Bibliothèque nationale de France, F. Briquel Chatonnet contribue à l’établissement du catalogue des manuscrits syriaques et garshuni du patriarcat syro-catholique à Charfet (Liban), qu’elle a initié avec A. Desreumaux. Des collègues de l’IRHT et de l’EPHE collaborent à ce projet ainsi que, depuis plus récemment, É. Villey.
M. Farina rédige un inventaire des manuscrits grammaticaux publié en ligne. Par ailleurs chacun des membres de l’équipe publie régulièrement des notices de manuscrits sous la forme d’articles.
Il a semblé judicieux de mettre les humanités numériques au service de la recherche codicologique : la base de données des manuscrits syriaques E-ktobe, créée en 2012], permet de croiser des informations sur le contenu des manuscrits, mais aussi de prendre en compte leurs caractéristiques matérielles. Cette base de 350 notices, opérationnelle de 2012 à 2015, a migré en 2017 vers un serveur de l’IRHT). Les notices intégrées sont celles de manuscrits du fonds parisien auxquelles s’ajoutent celles de manuscrits hagiographiques provenant d’autres fonds (Vaticane, Cambridge, British Library, Staatsbibliothek zu Berlin, etc.). La base a vocation à s’enrichir en fonction des centres d’intérêt des collaborateurs. Elle intègre en ce moment progressivement les notices de manuscrits grammaticaux grâce à la collaboration de M. Farina. Le croisement des résultats permettra notamment de rédiger une synthèse attendue sur le livre syriaque.
En outre, É. Villey et M. Farina sont investies dans un projet de développement d’un logiciel capable de reconnaitre des écritures manuscrites syriaques en collaboration avec l’association Calfa. Ce logiciel, basé sur de l’intelligence artificielle, devrait permettre à long terme de faciliter le travail d’édition à partir de plusieurs manuscrits et d’identifier les mains des copistes ou d’écoles de copistes.