Des alphabets à la lecture des textes : aspects multiformes de la production de l’écrit

Les travaux des chercheurs portent à la fois sur plusieurs ensembles d’alphabets, sur l’étude des productions écrites, sur la réception de celles-ci dans certains milieux et sur les outils, paléographiques et digitaux, qui permettent de les étudier de manière renouvelée. Le premier volet porte principalement sur les évolutions qu’a connues l’alphabet au Levant à la fin du 2e millénaire av. J.-C. et sur les variétés et parentés des écritures arabiques. Le second est centré sur l’étude des manuscrits syriaques (catalogage et description), dont les notices sont désormais saisies dans une base de données de l’IRHT accessible en ligne. Ce catalogage systématique permet déjà des études de codicologie et d’histoire fondées sur une documentation élargie et vise à terme à établir une histoire inédite du livre syriaque. Son extension aux manuscrits éthiopiens est également envisagée. La réception des productions écrites est quant à elle abordée par le biais de la manière dont les langues sumérienne et babylonienne sont apprises par des scribes non babyloniens qui combinent, dans leur pratique graphique et linguistique, des usages babyloniens et des usages locaux. Enfin, dans le domaine des outils développés pour l’analyse des écritures, il faut mentionner les recherches portant sur la paléographie numérique, notamment pour celle des écritures araméennes d’époque hellénistique et romaine et pour la transcription automatique de manuscrits hébraïques (projet IRIS Scripta PSL).