Doukki Gel et les origines de l’Histoire africaine

Par Charles Bonnet, Dominique Valbelle et Séverine Marchi

198 pages – imprimé en quadrichromie sur papier satiné – format 250 x 290 mm – couverture reliée en quadrichromie – 55 €

éditions Khéops, 2024, Paris

Ce volume fait suite aux ouvrages intitulés Les temples égyptiens de Panébès « Le jujubier » à Doukki Gel, Soudan et Le jujubier, ville sacrée des pharaons noirs. S’appuyant sur les découvertes effectuées sur le site de Doukki Gel au cours des vingt-sept dernières années, il décrit les restes des monuments élevés avant la conquête de Kerma par Thoutmosis Ier au milieu du deuxième millénaire avant J.-C.

Ces vestiges, qui semblent révéler l’existence de grandes coalitions africaines autour du pays de Kouch pour protéger ce territoire des tentatives de conquête égyptiennes, offrent un point de vue unique sur une architecture africaine, encore inconnue ailleurs, remontant au moins au deuxième millénaire avant notre ère.

La comparaison de l’urbanisme de cette ville avec celui de la ville voisine de Kerma (située à moins d’un kilomètre), clairement influencée par l’Égypte, est éclairante : nous sommes en présence de deux cultures contemporaines étroitement associées. Cette étude démontre l’existence, dans le Soudan central, d’États déjà constitués qui ont développé des civilisations complexes au cours du deuxième et du premier millénaire avant notre ère. Elle représente aussi une invitation à mener des recherches similaires dans toute l’Afrique subsaharienne pour ces périodes encore inexplorées.

La seconde partie de l’ouvrage fait appel aux pratiques et aux textes égyptiens disponibles, sur la période concernée, relatifs aux relations entre l’Égypte, le pays de Kouch (Kerma) et ses alliés — qui n’ont pas laissé de traces écrites avant le troisième siècle avant J.-C. — afin d’apporter un complément d’information à ces découvertes archéologiques fondamentales.