Parure & Apparat – Orner la ville, le corps et l’animal

Mardi 21 mai 2019
INHA Salle Perrot (2 rue Vivienne, Paris 2e)

« Il n’y a guère de peuple, quelque primitif que soit l’état de sa civilisation,
chez lequel le désir de l’ornementation n’existe comme un instinct très prononcé ».
Owen Jones, Grammaire de l’ornement, 1856.

Dans l’imaginaire collectif, la civilisation s’incarne dans la conception ornementale, que ce soit dans la pierre, les métaux, les tissus ou même le corps. Orner, au-delà de l’aspect esthétique purement formel, c’est aussi véhiculer un message, diffuser une culture. Il s’agit d’une forme d’investissement des valeurs communes d’une société. La parure surpasse la simple manifestation ostentatoire en exaltant identités et idéaux afin d’affirmer l’appartenance d’un individu à une culture où à une classe sociale précise.

Si aujourd’hui la qualité ornementale n’est plus indicative d’un degré de civilisation, elle reste un précieux matériau historique qui reflète la vitalité d’une communauté. De ce fait, le discours sur l’ornementation est au cœur des préoccupations de l’archéologue et de l’historien de l’art.

Nous proposons de décliner la thématique de cette journée selon trois grands axes qui, bien que traitant tous de la parure et de l’apparat, questionnent chacun un aspect sociétal distinct :

1 – L’ornementation architecturale – Que ce soit de l’ordre monumental de la cité ou celui domestique plus intime, la parure architecturale est par essence même un déploiement de valeurs culturelles. Les édifices qui ornent le paysage urbain, le décor architectural et les arts décoratifs qui participent à la beauté de ces monuments (sculptures, peintures, mosaïques, etc.) sont autant de témoins de l’identité d’une civilisation. Par ailleurs, dans certaines sociétés l’évergétisme édilitaire était une forme de valorisation personnelle très appréciée par les notables puisqu’il garantissait leur participation à l’idéal civique.

2 – L’ornementation du corps humain – Il s’agit de mener une réflexion autour des différents éléments qui parent le corps humain et modifient son apparence corporelle, que ce soit sous la forme d’artifices tels que les costumes, bijoux, armements ou sous la forme de pratiques comme les tatouages et scarifications.

3 – L’ornementation des animaux domestiques – La parure animale, au même titre que celle de ses maîtres, est au service d’un discours social et politique qui dépasse la simple fonction décorative. Les recherches portant sur les harnachements et autres ornements d’animaux ont mis en évidence la forte valeur sociale et symbolique qu’ils revêtent dans de nombreuses sociétés.

Actes édités par Hélène Labit et Simon Pierre (en préparation)

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