Cet axe est le plus centré géographiquement car il porte principalement sur la péninsule Arabique du début du 1er millénaire av. J.-C. à l’islam, même si certaines des recherches menées sur le terrain en Éthiopie ou au Kurdistan touchent également aux questions de peuplement. Il est abordé par des fouilles et des prospections archéologiques et épigraphiques. En Arabie du Nord-Ouest, tout d’abord, il s’agit d’étudier le mode de peuplement nabatéen dans les marges du royaume, de revoir les modalités et la durée de l’investissement de Rome dans cette région à partir de 106 de l’ère chrétienne, de réexaminer la question des routes de commerce orientale et levantine dans cette vaste zone encore peu explorée, ou encore, sur un autre registre, de démontrer la filiation entre l’écriture nabatéenne et l’écriture arabe en précisant les étapes de cette évolution entre la fin du IIIe et le VIe siècle.
En Arabie du Sud, l’accent est mis sur les processus sociaux et environnementaux qui ont conditionné les dynamiques de peuplement dans cette région aride et qui expliquent comment des populations ont pu s’y établir durablement, assurer leur subsistance et y développer une économie de production. L’objectif est d’aboutir à des études régionales de peuplement, comme celle qui a été réalisée dans l’oasis d’al-Kharj près de Riyad, ou encore à la caractérisation des populations locales et urbanisées qui coexistaient le long des axes caravaniers reliant les oasis de l’Arabie du Sud-Ouest. Plusieurs bases de données, élaborées au cours des dernières années (des sites et des inscriptions) sont destinées à évoluer vers des supports en ligne pérennes afin de permettre leur exploitation dans les meilleures conditions.