L’axe  Espaces, ressources, productions et réseaux d’échanges  interroge les dynamiques de circulation des hommes, des ressources, des savoir-faire, des objets et des idées dans les sociétés du monde islamique, en croisant les approches économiques, sociales, techniques, environnementales, artistiques et culturelles. Il s’attache à comprendre comment les territoires sont structurés et interconnectés par des réseaux d’échanges, à différentes échelles, et comment ces circulations participent à la construction et à la transformation des espaces et des sociétés.

Au cœur de cette démarche, les notions d’espace et de ressources sont envisagées dans toute leur complexité : exploitation des matières premières, organisation des systèmes de production, circulation des biens manufacturés, contrôle des territoires, mais aussi mobilité des acteurs (artisans et artistes, commerçants, commanditaires, lettrés, diplomates, soldats) et diffusion des techniques et des formes artistiques.

L’axe articule une lecture globale des phénomènes d’échange à des analyses fines de contextes locaux, à travers une approche connectée et décloisonnée des sources. En s’appliquant à renouveler ses approches méthodologiques, il accorde une place centrale à l’archéologie, grâce à plusieurs programmes de fouilles, et à l’histoire des arts, grâce à l’étude de monuments et de collections muséales ou privées, souvent inédites. Les archives, les corpus documentaires et les sources patrimoniales complètent cet ensemble, permettant d’enrichir la compréhension des trajectoires économiques et culturelles.

Réunissant plusieurs programmes de recherche, cet axe vise à renouveler les questionnements méthodologiques et à ouvrir de nouvelles perspectives sur les dynamiques d’échange, les logiques de production, et les interactions entre territoires dans le monde islamique médiéval.