Monographies

 

A partir de 2016, la collection Monographies est désormais éditée par Peeters.


52. – Luisa Andriollo CONSTANTINOPLE ET LES PROVINCES D’ASIE MINEURE, IXe–XIe SIÈCLE Administration impériale, sociétés locales et rôle de l’aristocratie, 2016.

Ce livre est issu de ma thèse de doctorat, préparée dans le cadre d’une cotutelle entre l’Université de Pise et l’Université Paris-Sorbonne et soutenue à Paris en novembre 2013, sous le titre Constantinople et les provinces : le rôle de l’aristocratie aux IXe-XIe siècles. Comme son titre l’indique, ma recherche se proposait d’étudier l’évolution des relations entre Constantinople et les provinces de l’empire entre le IXe et le XIe siècle, en se concentrant en particulier sur les régions micrasiatiques et sur le rôle de médiation entre le gouvernement central et la société provinciale rempli par les représentants de l’aristocratie, à travers l’exercice des fonctions publiques et par l’action de réseaux, parfois très étendus, de relations personnelles.
Introduction et table des matières


51. – Marie-Hélène Blanchet et Frédéric Gabriel (éds), L’Union à l’épreuve du formulaire. Professions de foi entre Églises d’Orient et d’Occident (XIIIe-XVIIIe siècle), 2016.

Les conciles œcuméniques de Nicée, Constantinople et Chalcédoine ont fixé et promulgué des professions de foi chrétiennes valables universellement. Pourtant, l’évolution de l’Église latine a conduit à modifier, avec le Filioque, un Symbole qui était tenu pour sacré et invariable par les Églises orientales. Dès lors, l’instrument même de la communion devient objet de discorde et de polémique, surtout quand il s’agit de formaliser l’Union des Églises. De la fin de la période byzantine jusqu’au XVIIIe siècle, les controverses qui en découlent donnent lieu à diverses professions de foi qui sont ici analysées. Certains chapitres proposent une approche collective des implications de l’Union sur l’expression du Credo, tant à Byzance, Kiev, Rome ou Paris, que chez les chrétiens arabes. D’autre part, une attention particulière a été portée à des cas individuels, ceux d’empereurs ou d’impératrices comme Jean V Paléologue et Théodora Paléologina, ou de patriarches comme Jean Bekkos, Cyrille Loukaris et Dosithée de Jérusalem. De nouvelles éditions critiques de ces textes figurent en annexe de plusieurs chapitres.Pour en savoir plus

50. – Edited by Edda Vardanyan, HOṘOMOS MONASTERY : ART AND HISTORY, 2015.

The monastery of Hoṙomos is situated on the right bank of the Axurean river, about 5 km as the crow flies to the north-east of Ani, the Armenian “city of 1000 churches.” When the monastery was founded (c. 930), Ani was still little more than a fortress. Soon, however, Ani grew into a royal city (960) and the see of the Catholicos (992), while the humble monastic congregation became the “rest place of the Kings,” the chaplaincy of the capital, an important cultural centre and a showcase of Bagratid architecture. It continued to develop and prosper up to the end of the 13th century.
From the 19th century onwards, the site was visited by learned travellers, who described the monuments and transcribed their inscriptions. About 1910, the famous historian of Armenian arts, T‘oros T‘oramanean, drew complete plans and elevations of the extant buildings, with a detailed account of their decoration. In 1920, however, Turkey annexed the province of Kars and Hoṙomos was included in a military zone, inaccessible to archaeological research. Only in 2013 and 2014, were Armenian visitors able to penetrate the site again and to take new photographs of monuments and inscriptions.
The present volume, with contributions by six authors, takes a fresh look at the site, providing exhaustive updated information. A comprehensive study of the history of the monastic congregation from the 10th to the 20th century is followed by a general survey of the architecture, a detailed examination of a new kind of monastic structure, the žamatun, endowed with rich symbolic decoration, a decipherment of the crosses and xač‘k‘ars, a review of the manuscript output of the scriptorium, and finally, an epigraphic corpus providing both a photograph and a drawing for each extant inscription, thus ensuring a much more complete and reliable text than in all previous editions and translations.This publication was made possible by a generous grant from the Dolores Zohrab Liebmann Fund.
Introduction and Table of Contents ISBN 9782916716572 80 €

49. – Textes traduits et commentés par Bernadette Martin-Hisard et Jean-Pierre Mahé texte arménien établi par Alexan Hakobian, ŁEWOND VARDAPET DISCOURS HISTORIQUE avec en annexe LA CORRESPONDANCE D’OMAR ET DE LÉON, 2015.

Dans son Discours historique, l’Arménien Łewond raconte comment « Muhammad et ses successeurs conquirent non seulement l’Arménie, mais l’univers ». Posant l’expansion de l’Islam comme un phénomène universel, l’auteur relate le sort de son pays depuis la mort de Muhammad et celle d’Héraclius († 641) jusqu’en 789. Selon lui, les Arabes ont poursuivi dès le début le dessein de déstructurer la société arménienne, d’exploiter le territoire et les populations soumises, en créant un contexte défavorable à la vie chrétienne. Il apporte ainsi des informations uniques sur l’Arménie, tout en exposant ses propres points de vue sur les califes, les conquêtes, les guerres civiles ou le passage des Omeyyades aux Abbassides.
Effectuée sur un texte critique établi par Alexan Hakobian, qui respecte les divisions de chapitres et les titres les plus anciens, la traduction à été établie conjointement par Jean-Pierre Mahé et Bernadette Martin-Hisard. Cette dernière est la principale responsable des annotations à caractère historique qui accompagnent la traduction, ainsi que des pages qui lui font suite, consacrées à l’œuvre de Łewond, sa datation, et son dessein. Bien des données du texte plaident en faveur de la datation, récemment contestée, à la fin du VIIIe siècle. L’originalité de ces données plaident plutôt en faveur de la datation, parfois contestée, de Łewond au VIIIe siècle.
L’auteur ne s’efforce pas seulement de relater les changements imposés à son pays par l’arrivée des Arabes, mais aussi de dispenser l’Enseignement plus spirituel qu’on peut attendre d’un théologien s’adressant à des fidèles, désorientés par des événements inédits. Au-delà de son interprétation biblique, Łewond, sensible au sort de la population, est un des premiers auteurs arméniens à s’interroger sur la guerre : faut-il se révolter, se soumettre ou temporiser ? On ne saurait dire avec certitude si son opinion est celle de certains milieux aristocratiques ou des autorités de l’Église, ce qui est le plus probable. Son œuvre invite aussi à reconsidérer les relations entre monde arménien et monde byzantin au viiie siècle.
En annexe on trouvera une Correspondance apocryphe d’Omar II et de Léon III, insérée ultérieurement dans le Discours historique de Łewond. La version arménienne de ce débat théologique entre le christianisme et l’islam est traduite et annotée par Jean-Pierre Mahé, qui a confronté l’arménien à la rédaction arabe de la Lettre d’Omar (IXe-Xe s.).
Introduction et table des matières ISBN 9782916716565 60 €

48. – Michel Psellos, Portraits de famille. Textes traduits et commentés par Jean-Claude Riedinger et Corinne Jouanno, avec le concours de Vincent Déroche, 2015.

Bien que Michel Psellos (1018 – ca. 1078) soit l’un des plus importants auteurs byzantins, et l’un des plus prolifiques, seule une infime partie de sa production littéraire, d’accès souvent difficile, est actuellement disponible en traduction. On trouvera dans le présent volume la première version française de l’une de ses œuvres majeures, l’éloge dédié à la mémoire de sa mère, morte en odeur de sainteté, ainsi que la traduction de son Éloge funèbre en l’honneur de sa fille Styliané, emportée par la maladie à un âge enfantin, et celle de quelques opuscules (discours et lettres) évoquant son petit-fils encore aux langes. Ce dossier de textes offre un intéressant aperçu sur l’histoire de la vie privée à l’époque médio-byzantine, dans sa double dimension matérielle (histoire de la famille et de l’éducation) et psychologique (histoire des sentiments, histoire de la foi). Par leur variété de ton, ces différentes œuvres apportent aussi un éclairage précieux sur la personnalité complexe et les multiples talents d’un auteur puissamment original.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716558 60 €

47. – Sergey A. Ivanov, “Pearls before swine” Missionary Work in Byzantium, 2015.

Not a single contemporary Byzantine source mentions the Christianization of Ethiopia in the fifth century, the Byzantine attempts to convert Persia at the end of the sixth, the creation of the Slavic alphabet in the ninth, or the baptism of Rus’ in the tenth. These great achievements of Eastern Christianity left the Byzantines themselves perfectly indifferent. Byzantium produced a number of ardent and committed missionaries, but much more visible were the Greek intellectuals who believed that it was easier “to whitewash an Ethiopian” than to Christianize a barbarian. When Leo V acquainted the pagan Bulgars with the Christian sacraments, Theophanes Continuatus castigated him for “casting the pearls of faith before the swine.” In the end, the missionary zeal of a few enthusiasts lost out to the haughty isolationism of Empire. “Pearls before Swine” focuses on the complex relationship between the Christian pledge to “teach all nations” and Greek cultural snobbery.
Introduction and Table of Contents ISBN 9782916716534 50 €

46. – Béatrice Caseau, Nourritures terrestres, nourritures célestes : la culture alimentaire à Byzance, 2015.

Ce livre porte sur la culture alimentaire byzantine, sa constitution et la manière dont elle se différencie des cultures alimentaires juive, musulmane et chrétienne occidentale. Il se penche sur ses sources d’inspiration puisqu’elle opère une synthèse entre les exigences religieuses du christianisme et les recommandations diététiques de la médecine grecque. Le choix des aliments, la préparation de la nourriture, comme sa consommation lors de repas, obéissent à des règles qui changent à travers le temps ; or, durant les onze siècles de son existence, le monde byzantin a connu de profonds changements religieux, culturels et politiques. Il est entré en contact avec des populations ayant leurs propres traditions culinaires ou leurs interdits alimentaires et il a donc été soumis à des influences diverses. La culture alimentaire byzantine naît d’une rencontre entre les traditions culinaires du monde romain, les habitudes alimentaires des différentes populations du monde méditerranéen et les nouvelles règles de l’éthique alimentaire chrétienne, favorisant la frugalité, voire l’ascèse en matière d’alimentation. Le christianisme byzantin modifie les habitudes alimentaires, non pas à la manière de l’islam ou du judaïsme en établissant une liste d’aliments et de boissons interdits, conduisant à une modification des productions agricoles, mais en créant une éthique alimentaire chrétienne dans laquelle le jeûne tient une place prépondérante. Le livre étudie la mise en place d’un calendrier du jeûne, faisant alterner des périodes festives et des périodes de restrictions alimentaires. Le milieu monastique fait naître un régime ascétique rigoureux qui doit faciliter la maîtrise du corps, dans la recherche d’une proximité spirituelle avec Dieu, égale à celle des anges. La création d’un régime alimentaire ascétique par les moines a une forte influence sur le reste de la société byzantine, parce que la vie monastique y est perçue comme la voie royale pour entrer au Paradis. La société byzantine médiévale suit une version adoucie, plus modérée de cette ascèse alimentaire, qui est toutefois devenue une norme du comportement chrétien, rejetant le gourmand et, encore plus, le glouton parmi les pécheurs. Ce livre analyse la manière dont la religion s’est insérée dans l’alimentation en bénissant ou en sacralisant certains aliments, par exemple dans le rituel eucharistique. Histoire religieuse et histoire sociale se combinent donc dans ce travail pour essayer de comprendre comment s’est élaborée cette culture alimentaire byzantine que les étrangers de passage perçoivent comme différentes de la leur au Moyen Âge et dont les Byzantins eux-mêmes ont conscience quand ils critiquent leurs voisins, en particulier les Latins.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716541 50 €

45. – Béatrice Caseau & Sabine R. Huebner (eds.), Inheritance, Law and Religions in the Ancient and Mediaeval Worlds, 2014.

Ce livre porte sur les conflits autour de l’héritage dans le monde européen de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge. Il traite des règles de l’héritage et de la division des propriétés en Grèce ancienne, dans les Empires romain et byzantin, certains royaumes latins et l’Egypte musulmane, au temps des Mameloukes. Les sources mises à contribution dans ce livre sont diverses : sources documentaires, inscriptions, papyri et manuscrits fournissant pétitions et testaments, mais aussi des sources littéraires, des jugements rendus et des codes de lois. Le livre se concentre sur l’impact que les religions ont eu sur le droit familial et la transmission des biens, et offre une appréciation du phénomène pour la religion gréco-romaine, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il aborde finalement la question du traitement inégal des genres dans le monde la Méditerranée antique et médiévale.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716527 50 €

44. – Nana Mirachvili-Springer, Prostituées repenties et femmes travesties dans l’hagiographie Géorgienne, 2014.

« C’est à cause de la femme que le diable livre bataille aux serviteurs de Dieu », dit le moine Eugène à sa fille Marie. Voilà pourquoi toute présence féminine est en principe bannie du monastère. Mais l’Adversaire connaît plus d’un tour pour braver l’interdit. Tantôt une petite fille se fait passer pour un garçon afin de rester près de son père, devenu moine après son veuvage. Tantôt une jeune femme échappe à un mariage forcé en prenant l’aspect d’un eunuque. Travestissements sans retour, où l’on est toujours en péril d’être démasqué. La vérité n’éclate qu’après la mort de l’ascète, à l’occasion de sa toilette funèbre.
Mais la femme peut aussi franchir la clôture monastique d’une façon immatérielle, grâce aux fantasmes masculins. L’évêque Nonnos cherche en vain, depuis tant d’années, à parer son âme de vertus dignes du Christ, son divin époux, et c’est une prostituée, Pélagie d’Antioche, qui lui donne, par les raffinements de sa toilette, l’image de la vraie ferveur ! Zosime poursuit dans le désert l’ombre d’un maître insaisissable qui lui enseignerait des mortifications inédites, et c’est Marie l’Égyptienne, la courtisane repentie, qui lui révèle les grâces prodigieuses réservées à la repentance parfaite.
Comment qualifier de tels romans ? Rêves érotiques ou « histoires utiles à l’âme » ? La trame est fabuleuse, mais le cadre est réel. Loin des mégapoles corruptrices d’Alexandrie, d’Antioche et de Constantinople, les moines du désert comptent parmi eux de prodigieux « vieillards », à qui le mérite de leur ascèse ouvre un compte illimité au trésor des miséricordes divines.
Le récit de leurs exploits a connu un succès foudroyant de l’Égypte au Caucase et jusqu’à l’Occident latin. Rutebeuf et Villon en étaient nourris. L’intérêt des versions géorgiennes que publie Nana Mirachvili-Springer est de nous découvrir une couche rédactionnelle plus ancienne que la vulgate grecque et d’offrir de précieux repères pour reconstituer la genèse du genre, depuis l’anecdote monastique jusqu’à la fiction la plus élaborée.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716503 60 €

43. – Dominique Barthélemy et Jean-Marie Martin (éd.), Richesse et croissance au Moyen Âge. Orient et Occident, 2014.

Les sociétés médiévales n’ont été ni si pauvres ni si stagnantes qu’on le croyait autrefois. Pour l’Occident chrétien, le moyen âge est le temps d’une première croissance, que les travaux de Pierre Toubert ont tout particulièrement éclairée. Ce maître honore d’une vivante postface le présent recueil, qui se veut représentatif des tendances actuelles de l’histoire économique, aujourd’hui en pleine réanimation à partir notamment de l’impulsion donnée depuis Byzance ou le monde arabo-musulman. Jean-Marie Martin et Dominique Barthélemy ont pu ainsi recueillir onze études, dont la variété soutiendra l’intérêt du lecteur et dont l’apport consiste alternativement en de précieux bilans et tableaux et en des explorations pionnières. On y rencontre en effet aussi bien des montagnes en crise que des plaines fécondées par l’irrigation, beaucoup de monnaie mais aussi des cadeaux appréciés, et la richesse des élites, souvent signalée, trouve parfois ses limites dans la dette.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716497 50 €

42. – Marie-Hélène Congourdeau (éd.), Thessalonique au temps des Zélotes (1342-1350), 2014.

En 1342, à l’occasion de la guerre entre Jean Palélogue et Jean Cantacuzène pour la succession d’Andronic III, un groupe de partisans de Jean Paléologue, que les sources désignent du nom de Zélotes, prend le pouvoir à Thessalonique et gouverne la ville en s’appuyant sur le peuple contre les aristocrates. Les sources qui nous renseignent sur cet épisode, toutes issues de plumes aristocratiques, le décrivent comme une succession d’exactions et de violences, qui culmine dans le massacre du gouverneur et des notables à l’issue d’une tentative avortée de livrer la ville à Cantacuzène. Thessalonique resta de fait en dissidence jusqu’en 1349, alors que dès 1347 Cantacuzène avait pris le pouvoir à Constantinople et dans le reste de l’empire.
La révolte des Zélotes, qui amalgame luttes de pouvoir et révolte sociale, a inspiré de nombreux historiens de diverses écoles et suscité des polémiques. Le 25 août 2011, dans le cadre du Congrès international des études byzantines qui se tenait à Sofia (Bulgarie), une table ronde réunit plusieurs spécialistes de cette période pour esquisser diverses approches de Thessalonique durant cette crise : contexte historique, culturel et religieux, questions de chronologie, vie quotidienne au milieu des violences. Les communications de cette table ronde, rassemblées dans le présent ouvrage, ouvrent de nouvelles perspectives sur cet épisode de l’histoire politique et sociale de l’empire byzantin au XIVe siècle.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716480 50 €

41. – Dimitri Afinogenov, MNOGOSLOŽNYJ SVITOK : the Slavonic Letter of the Three Patriarchs to Emperor Theophilos, 2014.

One of the most mysterious texts from the Second Byzantine Iconoclasm (815–843) is the so‐called Synodical Letter, purportedly sent by Patriarchs Christopher of Alexandria, Job of Antioch, and Basil of Jerusalem to Emperor Theophilos in 836. The earliest reference thereto is dated 945, whereas the oldest extant manuscript fragment is written in the ninth-century uncial. But was it a real missive or a pious forgery ? Several Greek texts deriving from the lost original do not provide sufficient ground for a confident answer. Among the main problems is the lack of protocol elements indispensable for a document of this kind. Those elements, however, are present in the Slavonic text entitled Mnogosložnyj Svitok, which corresponds to Πολύστιχος τόμος in Greek. A thorough scrutiny has revealed that this is the closest version we possess to the original Letter. The Slavonic, besides indications of place (Jerusalem) and date (836) within the main text, contains two solid termini ante quos, 837 and 838, and names the actual compiler of the Letter — a certain monk Basil, who can very well be identical with the hagiographer Basil of Emesa. The latter in his Life of Theodore of Edessa claims to have attended a synod in Jerusalem, presumably that of 836.
This book presents a critical edition of the Slavonic text together with corresponding Greek fragments, English translation, and Glossary. Russian translation is also attached.
Introduction and Table of Contents ISBN 9782916716473 50 €

40. – René Bondoux et Jean-Pierre Grélois (présentation, traduction et notes), Léon le diacre. Empereurs du Xe siècle, 2014.

On trouvera dans ce volume les premières traductions en français de l’Histoire de Léon le Diacre et de son Éloge de l’empereur Basile, ce dernier texte accompagné d’une nouvelle édition, la première ayant été procurée par I. Sykoutrès en 1933. Les introductions traitent principalement des rapports entre rhétorique et histoire à Byzance. L’Eloge a été prononcé en 989 ou 990 en présence de l’empereur Basile II par ce membre du clergé impérial, alors âgé de 40 ans. L’Histoire en X livres s’étend de la dernière année de règne de Romain II 959 à la treizième année de celui de Basile II 989. Les auteurs ont profité de l’identité des événements rapportés par Léon le Diacre Xe siècle et Jean Skylitzès XIIe siècle pour illustrer la traduction de l’Histoire de Léon par un grand nombre des XIIe siècle. Trois autres miniatures empruntées à la Chronique de Radziwill XVe siècle rehaussent les hauts faits de Svjatoslav rapportés par Léon au IXe livre de son Histoire.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716466 50 €

39. – Marie-Hélène Blanchet et Frédéric Gabriel (éds), Réduire le schisme ? Ecclésiologies et politiques de l’Union entre Orient et Occident (XIIIe-XVIIIe siècle), 2013.

Un fil rouge traverse les siècles chrétiens depuis l’origine : la condamnation du schisme. Parallèlement à la différenciation lente et souterraine entre la chrétienté latine et les Églises d’Orient, l’Union continue d’être présentée comme une nécessité ecclésiologique et politique. Mais cette situation apparemment binaire n’offre-t-elle pas un face-à-face trompeur ? Si, de part et d’autre, une même doctrine présente l’unité de l’Église universelle comme un idéal à retrouver, c’est bien souvent la papauté qui est à l’origine des modalités imposées à cette « communion ». Du XIIIe au XVIIIe siècle, choisissant des moments clefs des diverses tentatives de réconciliation des Églises, effectives ou avortées, cet ouvrage se concentre sur les manières de pratiquer et de théoriser la « réduction » du parti avec lequel on est censé dialoguer. De l’Union de Lyon (1274) aux stratégies de conversion élaborées par la Congrégation romaine de la Propagande de la foi à l’époque moderne, avec quels outils chaque confession construit-elle son orthodoxie exclusive et autorisée ? Les auteurs de ce volume replacent dans son historicité particulière l’universalité revendiquée par les acteurs et examinent les dynamiques de la confrontation : tout en s’arc-boutant sur des thématiques bien déterminées (le Filioque, le pouvoir du pape, etc.), ces débats donnent lieu à des évolutions riches qui participent pleinement de l’histoire sociale et intellectuelle des rapports entre Orient et Occident dans la longue durée.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716404 50 €

38. – Jean-Pierre Grélois et Jacques Lefort, Géoponiques, Traduction française, 2012.

Les Géoponiques se présentent comme une composition ordonnée de connaissances touchant l’agriculture, la viticulture, l’arboriculture, l’horticulture, l’élevage etc. Dans de nombreux cas, il est possible de faire remonter l’origine écrite de ces connaissances à l’Antiquité de langue grecque, classique et protobyzantine. Dans leur état final les Géoponiques appartiennent à l’ensemble d’ouvrages de caractère encyclopédique, dont la composition fut suscitée par l’empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète (913-959). Depuis, les Géoponiques n’ont jamais cessé de retenir l’intérêt, celui des copistes, puis celui des éditeurs et traducteurs.
Alors que nos prédécesseurs avaient, à juste titre, mis l’accent sur les liens unissant les informations données par les Géoponiques à la tradition antique, y compris de langue latine, notre traduction cherche à mettre en évidence le caractère byzantin de la compilation constantinienne. Associant expérience paysanne ou agronomique et pratiques magiques, sans toutefois les placer nécessairement sur le même plan, l’ouvrage est un exemple de cet encyclopédisme qui ne veut omettre aucune information, prêterait-elle à sourire. À ce titre ce n’est pas seulement aux philologues et aux historiens que s’adressent les Géoponiques, mais aussi aux agronomes et aux anthropologues.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716350 50 €

37. – Béatrice Caseau (éd.), Les réseaux familiaux Antiquité tardive et Moyen Âge, in memoriam A. Laiou et É. Patlagean, 2012.

Les réseaux familiaux se forment d’abord à travers les alliances matrimoniales et le fait d’avoir un ancêtre commun. Jouent aussi dans leur constitution les liens spirituels créés au moment du baptême des enfants ou par l’entrée dans un monastère, les liens d’amitié ou encore ceux de dépendance. Dans les sociétés médiévales, la famille est la structure de formation de l’enfant et de protection de l’individu. Il s’agit de comprendre comment les réseaux se forment et contribuent à la promotion sociale, mais aussi comment ils échouent parfois, entraînant les familles dans le déclin jusqu’à la paupérisation. Ce livre rassemble la majeure partie des contributions à un colloque qui a été organisé en l’honneur et à la mémoire d’Angeliki Laiou et d’Évelyne Patlagean sur l’histoire de la famille et des réseaux familiaux. Différents thèmes sont abordés dans ce livre : les liens de famille et les tensions qu’ils génèrent, qu’il s’agisse de la famille biologique ou de la famille symbolique du monastère, l’histoire de la sainteté aristocratique, l’histoire des femmes, leur accès à la gestion des biens et à la culture, le droit familial, les réseaux d’influence et la prise en charge des pauvres. L’ensemble des contributions porte sur le monde méditerranéen de la fin de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716343 50 €

36. – Vujadin Ivanišević and Michel Kazanski (ed.), The Pontic-Danubian Realm in the Period of the Great Migration, 2012.

Ce livre est issu de deux colloques organisés dans le cadre du travail du Groupement de recherche européen (GDRE) « L’Est européen dans le haut Moyen Âge : des tribus à l’État » (coordinateurs : M. Kazanski en 2006-2007, C. Zuckerman en 2008-2009). Le GDRE réunissait les institutions de six pays – France, Serbie, Suède, République tchèque, Russie, Ukraine – et avait pour objectif l’étude du processus de formation des structures étatiques chez les peuples « barbares » du haut Moyen Âge sur la marge nord de Byzance. Les colloques annuels organisés par notre Groupement ont permis aux historiens et archéologues de confronter les résultats de leurs recherches sur des thèmes précis, tels que le rôle des peuples steppiques, en premier lieu les Khazars, dans l’histoire est-européenne (novembre 2005, Paris), l’influence politique de Byzance sur ses voisins septentrionaux (octobre 2007, Chotebus, République tchèque), la naissance des premiers États chez les Slaves (septembre 2008, Lviv, Ukraine) et l’espace balkano-danubien à l’époque des Grandes Migrations (octobre 2009, Belgrade, Serbie). Deux colloques forment le coeur de ce livre : celui de 2007, organisé par Jaroslav Tejral et Pavel Kouřil à Chotebus, et celui de Belgrade en 2009, par V. Ivanišević.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716312 60 €

35. – Guillaume Saint-Guillain and Dionysios Stathakopoulos (ed.), Liquid & Multiple : Individuals & identities in the thirteenth-century Aegean, 2012.

The thirteenth century in the Byzantine world represents a paradox. It is a world full of individuals recorded in narrative texts and even more so in documentary sources. They are a true motley of “nationalities” : Greeks, Italians, French, Jews, Turks and Arabs. The world they inhabit is characterized by a – if not dizzying, certainly marked – mobility. There is contact, communication and conflict. Old forms of social and political organisation are overturned and new ones emerge. And yet, perhaps as a result of this tumultuous movement, scholars have been so far quite reluctant in offering these individuals a home. This book aims to put forward a fresh and innovative look at the intersections of personhood and statehood in the dynamic and politically fragmented space of the Eastern Mediterranean in the century following the Fourth Crusade and the conquest of Constantinople in 1204. By looking at pirates, peasants, physicians, merchants and nobles the authors explore the multiplicity of ways available to scholars to lift these individuals from the records and shed light to their liquid and at times conflicting means of asserting and negotiating their often multiple identities.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716305 50 €

34. – Aram Mardirossian, La collection canonique d’Antioche, 2010.

Premier recueil de législation ecclésiastique, la Collection canonique d’Antioche, a surgi au IVe siècle au temps des premières controverses christologiques. Son auteur présumé, Euzôïos d’Antioche, fut la figure de proue de l’Église « semi-arienne », plus précisément homéenne, et bénéficia du soutien de l’empereur Valens. Composée en 370 dans le contexte brûlant de la querelle arienne qui déchire la chrétienté durant tout le IVe siècle, cette collection constitue à double titre un corpus de combat. Au plan politique, chacun des cinq groupes canoniques qui le composent est destiné à lutter et à condamner un ou plusieurs des courants doctrinaux opposés à l’Église homéenne. Au plan juridique, la législation de la Collection canonique d’Antioche s’organise autour de deux grands thèmes : le contrôle de la hiérarchie ecclésiastique et la lutte contre les mouvements rigoristes.
Introduction et table des matières ISBN 2916716254 50 €

33. – Jean-Claude Cheynet, Dimitri Theodoridis, Sceaux byzantins de la collection D. Theodoridis. Les sceaux patronymiques, 2010.

Dimitri Theodoridis s’est intéressé dès sa jeunesse aux bulles de plomb byzantines. Il a constitué une imposante collection qui compte maintenant plus de 1 300 sceaux, en s’efforçant de les sélectionner pour leur qualité de conservation et pour leur intérêt historique. Environ 220 bulles ont été choisies pour ce livre sur le critère de la présence sur la légende du sceau d’un second nom, transmissible. La majeure partie de la collection est inédite et beaucoup de plombs ne comportent pas de pièces parallèles. Les fonctionnaires et les familles vivant sur les marges orientales de l’Empire, les Apokapai, les Brachamioi ou les Marchapsaboi, sont particulièrement bien représentés. Certaines pièces ont une portée historique exceptionnelle, telles les deux bulles au nom de Kakikios Aniôtès que l’on peut attribuer à l’ancien roi d’Arménie, Gagik, ou celle qui nous fait connaître un taxiarque de l’actuelle ville de Nigde. Cet ouvrage contribue aussi à notre connaissance de l’administration byzantine sous les derniers Macédoniens jusqu’au règne d’Alexis Comnène.
Introduction et table des matières ISBN 2916716246 50 €

32. – Joëlle Beaucamp, Françoise Briquel-Chatonnet, Christian Julien Robin (éd.), Juifs et chrétiens en Arabie aux Ve et VIe siècles : regards croisés sur les sources, 2010.

Dans les années 520 de l’ère chrétienne, l’Arabie méridionale fut le théâtre d’un événement exceptionnel dans l’histoire universelle : le massacre d’une population chrétienne par un souverain juif. Depuis près de 150 ans, les rois de Himyar (le Yémen actuel et une grande partie de l’Arabie séoudite) accordaient leur soutien au judaïsme. Les Éthiopiens du royaume d’Aksûm avaient réussi, vers le début du VIe siècle, à faire de Himyar un royaume tributaire. Mais en 523, le prince qu’ils avaient peut-être installé sur le trône se rebella. Il entreprit d’éliminer les chrétiens de son royaume qu’il estimait alliés aux Aksûmites. L’épisode le plus célèbre de cette entreprise – le massacre des chrétiens de la grande oasis de Najrân (en Arabie Séoudite aujourd’hui, près de la frontière du Yémen) – est connu par une multitude de sources ; inscriptions sudarabiques et éthiopiennes, récits syriaques, textes grecs historiques ou hagiographiques. La plus importante de ces sources, le Martyre d’Aréthas, déjà publié dans les Monographies, existe aussi dans de nombreuses versions orientales, en arménien, en géorgien, en arabe et en éthiopien. Le colloque de novembre 2008 dont les actes sont publiés ici visait à comprendre le contexte dans lequel ces écrits ont été produits et à démêler leurs rapports : les versions arabes et éthiopiennes, par exemple, offrent quelques données absentes du grec. Le colloque a également permis des progrès dans la compréhension des récits syriaques, qu’il s’agisse de leur auteur supposé ou des rapports entre les différentes versions d’un même récit. Le colloque avait aussi pour but de replacer les événements de Najrân dans un contexte plus large, en étudiant la ville et son histoire, le développement du monothéisme en Arabie du Sud et le rôle, tant politique que religieux, joué par l’Éthiopie, pour qui le Yémen représentait une chasse gardée.
Introduction et table des matières ISBN 2916716238 50 €

31. – Dominique Barthélemy, Jean-Claude Cheynet (éd.), Guerre et société au Moyen Âge : Byzance – Occident (VIIIe-XIIIe siècle), 2010.

L’honneur guerrier tient une grande place dans les sociétés médiévales. C’est une valeur partagée par beaucoup d’entre elles, exaltée seule ou en partage avec l’obéissance, la piété, la richesse, parfois donc mise en veilleuse, là notamment où la ville et l’État se développent – mais jamais sans retour. On trouvera ici de nombreux aperçus sur les idéaux et les pratiques de la guerre, avec leurs enjeux sociaux, dans l’Orient byzantin et ses confins musulmans, mais aussi dans un Occident dont la chevalerie se trouve en partie démystifiée – quoique pas entièrement mise à mal ! Les oppositions sont parfois frappantes sur la participation des clercs à la guerre en Occident ou sur la mortalité au combat en Orient. De quoi contribuer à une relativisation de la guerre à l’Ouest, et à une réévaluation de l’organisation militaire byzantine.
Introduction et table des matières ISBN 291671622X 50 €

30. – Errico Cuozzo, Vincent Déroche, Annick Peters-Custot, Vivien Prigent (éd.), Puer Apuliae. Mélanges offerts à Jean-Marie Martin (2 vol.), 2008.

Ces Mélanges sont offerts à Jean-Marie Martin, directeur de recherche émérite au Cnrs, spécialiste de l’Italie du sud au Moyen Âge, byzantine et latine, en particulier à travers les documents d’archives dont il est un éditeur infatigable. On trouvera dans ce volume une bibliographie de ses travaux. Ces Mélanges regroupent les contributions de plusieurs de ses collègues et amis, essentiellement sur l’Italie médiévale et Byzance.
Introduction et table des matières ISBN 9782906716190 60 €

29. – Marie-France Auzépy, Guillaume Saint-Guillain (éd.), Oralité et lien social au Moyen Âge (Occident, Byzance, Islam) : parole donnée, foi jurée, serment, 2008.

Ce livre rassemble les contributions au colloque international suscité par les byzantinistes de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée et intitulé « Oralité et lien social (Occident, Byzance, Islam) : parole donnée, foi jurée, serment », qui s’est tenu à Paris du 10 au 12 mai 2007 : à la lumière des recherches récentes, la place de la parole donnée et sa relation avec le serment leur avaient semblé beaucoup plus importantes qu’on ne l’avait cru jusqu’ici dans la société qu’ils étudient, où l’honneur passe pour jouer un rôle bien moindre qu’en Occident. Le sujet n’était pas neuf – pour l’Occident, par exemple, le serment vassalique a suscité une vaste littérature – mais il est inépuisable et encore d’actualité. En élargissant l’étude aux sociétés qui entourent l’Empire byzantin tant au sud et à l’est – le califat et les royaumes ou principautés musulmans – qu’à l’ouest – l’Empire et les puissances chrétiennes d’Occident –, on voit se dégager de nouvelles perspectives.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716183 50 €

28. – Jean-Pierre Grélois, Pierre Gilles, Itinéraires byzantins Lettre à un ami. Du Bosphore de Thrace. De la topographie de Constantinople et de ses antiquités, 2007.

Si l’on a pu qualifier Charles Du Fresne, sieur Du Cange [1610-1688] de fondateur des études d’histoire byzantine, il faut reconnaître que, quatre générations plus tôt, Pierre Gilles en fut le pionnier. Deux ouvrages publiés de façon posthume, Du Bosphore de Thrace et De la topographie de Constantinople, ont fait de lui une autorité incontestable pour tous ceux qui s’intéressent aux choses de Byzance.Prix Schlumberger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Voir le texte latin de Pierre Gilles

Introduction et table des matières ISBN 9782916716183 50 €

27. – Le martyre de saint Aréthas et de ses compagnons (BHG 166). Edition, étude et annotation par Marina Detoraki ; traduction par Joëlle Beaucamp ; appendice sur les versions orientales par André Binggeli, 2007.

Ce texte nous situe à Najrân, alors que Justin règne sur les Romains, Élesbaas sur les Éthiopiens, et que Dounaas, roi juif, est monté sur le trône des Homérites et lance une persécution contre les chrétiens. Il raconte le martyre des Najrânites puis relate l’expédition punitive du roi d’Éthiopie, la défaite et la mort de Dounaas, le rétablissement du christianisme dans tout le pays et s’achève avec l’abdication d’Élesbaas et son entrée dans un monastère. Ce travail en fait l’étude littéraire et philologique et est accompagné d’une traduction et d’une édition critique, fondée sur l’ensemble des manuscrits connus à ce jour.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716091 50 €

26. – Marie-Hélène Congourdeau, L’embryon et son âme dans les sources grecques (VIe s. av. J.-C.-Ve s.
apr. J.-C.), 2007.

Comment l’âme vient-elle à l’embryon ? Quel rapport le corps entretient-il avec son âme ? Cet ouvrage explore les théories des tenants d’une épopée de l’âme tombée du ciel, attelée à un corps et cherchant à regagner le monde des esprits purs, et celles des irréductibles de l’âme non séparable pour qui l’âme ne peut se concevoir indépendamment du corps qu’elle anime. D’où vient l’âme ? Quand s’unit-elle au corps en gestation ? L’enquête montre que c’est sur ces fondations que se bâtira la réflexion médiévale, avec ses retombées juridiques et éthiques.Prix Zappas de l’Association des études grecques.
Introduction et table des matières ISBN 9782916716145 50 €

25. – Constantin Zuckerman (éd.), La Crimée entre Byzance et le Khaganat khazar, 2006.

La péninsule criméenne, zone de contact privilégiée avec les peuples de la steppe, focalise les rapports entre l’Empire byzantin et le Khaganat khazar. Cette problématique commune aux contributions de ce recueil est ici articulée selon trois axes – – archéologique, philologique et historique – – qui sont rarement réunis ailleurs. Deux contributions d’archéologues s’affrontent sur les problèmes clefs concernant l’époque de l’installation des Khazars dans la steppe pontique, notamment celui de l’attribution du trésor de Pererichesse, qui s’insère dans un large contexte de trouvailles steppiques du viie et du début du viiiesiècle. Vient ensuite le dossier complet, jusqu’ici difficilement et imparfaitement accessible, des saints criméens du premier iconoclasme. La Vie grecque de Jean de Gothie apparaît pour la première fois dans une édition critique, accompagnée d’une traduction et d’un commentaire. La Vie arménienne d’Étienne de Sougdaia retrouve sa forme complète grâce à un manuscrit nouveau découvert à Matenadaran. Enfin, la longue Vie slavonne de ce saint est éditée d’après le manuscrit le plus ancien, accompagnée d’une traduction anglaise qui la rend désormais accessible aux non-slavisants. Une étude de la présence sogdienne sur les bords de la mer Noire, une reconstruction de la source commune perdue de Théophane et Nicéphore décrivant la période qui précède l’avènement de l’empereur Léon III, et une analyse du contexte chronologique et idéologique des notices épiscopales 3 et 7 du corpus de Darrouzès viennent clore le volume.Actes du colloque La Crimée entre Byzance et le Khaganat khazar (Paris, 28-29 novembre 2005), GRE « L’Est européen dans le haut Moyen Âge : des tribus à l’Etat ».
Introduction et table des matières ISBN 978291716060 50 €

24. – Sandrine Agusta-Boularot, Joëlle Beaucamp, Anne-Marie Bernadini et Emmanuèle Caire (éd.), Recherches sur la Chronique de Jean Malalas II, 2006.

Ce recueil prolonge et complète celui que la collection a déjà consacré à la chronique de Jean Malalas (Mon. 15). Le premier volume avait pour objet d’étude la genèse et la transmission du texte de Malalas. Celui-ci est centré sur le contenu et la validité historiques de l’œuvre : il s’intéresse à Malalas historien. Les treize articles rassemblés ici s’interrogent sur les singularités de la narration comme sur ses silences. Ces distorsions confinent parfois à la manipulation, qu’il s’agisse du passé lointain (biblique, grec ou romain), de la vie et de la mort des empereurs, de l’organisation de l’Empire, et même de l’histoire contemporaine, politique ou religieuse. On se trouve face à des choix délibérés du chroniqueur, dont les différentes contributions explorent les motifs : goût de la narration et de l’anecdote, philhellénisme, attachement à la cité d’Antioche et surtout désir de légitimer l’Empire et ses souverains.
Introduction et table des matières ISBN 291671605X 50 €

23. – Béatrice Caseau, Jean-Claude Cheynet et Vincent Déroche (éd.), Pèlerinages et lieux saints dans l’Antiquité et le Moyen Âge. Mélanges offerts à Pierre Maraval, 2006.

Ces Mélanges sont offerts à Pierre Maraval, professeur émérite de l’université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste de l’histoire du christianisme antique. Ils regroupent les contributions de plusieurs de ses amis et collègues sur les pèlerinages, sur les lieux saints, en particulier Jérusalem ainsi que sur la sainteté chrétienne, sur les prières et les calendriers liturgiques. La période envisagée par les auteurs de ce livre part de l’époque du Nouveau Testament et s’étend jusqu’à la fin du Moyen Âge et concerne aussi bien l’Occident que l’Orient. On trouvera dans ce volume une bibliographie des travaux de P.Maraval.
Introduction et table des matières ISBN 2916716084 50 €

22. – Vujadin Ivanišević, Michel Kazanski, Anna Mastykova, Les nécropoles de Viminacium à l’époque des Grandes Migrations, 2006.

Viminacium, capitale de la province de Mésie Ire, occupait un carrefour stratégique sur le Danube. La ville tomba en 441 sous les coups des Huns ; toutefois, après le rétablissement de l’autorité byzantine dans la région au début du viesiècle, elle assuma à nouveau son rôle de poste avancé sur la route conduisant au cœur de l’Illyricum. Les nécropoles de l’époque des Grandes Migrations mises au jour à Viminacium témoignent de l’installation des barbares germaniques sur ce site à partir du vesiècle, mais aussi de leur engagement graduel dans le système défensif du limes septentrional. Ce livre présente une analyse systématique du mobilier funéraire de ces nécropoles. Grâce à une confrontation avec les découvertes provenant d’autres sites, elle révèle l’existence de deux groupes distincts dans la population « barbare » de Viminacium : les Germains danubiens orientaux, qui vécurent et moururent là au vesiècle, et les Germains occidentaux ou septentrionaux qui s’installèrent dans la région vers 500. Les découvertes archéologiques montrent le haut degré de militarisation de ce second groupe au service de l’Empire et illuminent les conditions matérielles d’un processus migratoire décisif dans l’histoire européenne.
Introduction et table des matières ISBN 2916716033 50 €

21. – Kostis Smyrlis, La fortune des grands monastères byzantins (fin du Xe-milieu du XIVe siècle), 2006.

Durant l’époque considérée (fin Xe-milieu XIVe siècle), les grands monastères ont possédé une part non négligeable de la terre de l’Empire et leurs activités ont joué un rôle considérable dans l’économie. Ce livre étudie ces établissements en tant que grands propriétaires. Les archives et les règlements monastiques (typika) nous informent sur la fortune des monastères. L’acquisition de terres par les moines, surtout grâce aux donations mais aussi par achat, a conduit à une augmentation de la fortune monastique globale. Les moines s’avèrent des administrateurs efficaces de leur fortune. À partir du xiesiècle, la recherche du profit se manifeste dans nos sources, reflétant l’évolution de la mentalité économique des moines et de la société en général. La gestion vise à dégager un surplus qui est le plus souvent investi dans la terre ou dans le commerce. Les activités commerciales et financières des monastères semblent avoir été bien plus importantes que ce qu’on pensait jusqu’à présent.
Introduction et table des matières ISBN 2916716025 50 €

20. – Denis Feissel, Chroniques d’épigraphie byzantine, 2006.

L’épigraphie grecque chrétienne et byzantine s’est, en deux décennies, enrichie de découvertes et d’études nombreuses dont l’auteur a rendu compte, depuis 1987, dans le Bulletin épigraphique. Pour faciliter le maniement d’un millier de notices éparses, et les actualiser au besoin, en voici une réédition entièrement refondue, révisée et augmentée. En reclassant presque toute la documentation par provinces et par cités, on a voulu rendre plus sensibles l’émergence de nouveaux textes et le progrès des dossiers locaux. Grâce au concours de Jean Bingen, l’Égypte chrétienne vient compléter un circuit qui va de la Grèce au Proche-Orient, pour terminer par les inscriptions grecques d’Occident. En marge de ce parcours, deux chapitres rassemblent respectivement des inscriptions non lapidaires et des études thématiques. Plus de quatre-vingts notices inédites sont venues combler un certain nombre de lacunes. L’index des mots grecs et l’index général, outre la consultation occasionnelle, pourront enrichir la recherche sur maints aspects de l’Empire chrétien, du culte des saints aux fastes épiscopaux, des gouverneurs de provinces aux systèmes chronologiques, de la vogue de l’épigramme aux rapports entre épigraphie et sources littéraires.
Introduction et table des matières ISBN 2916716017 50 €

19. – Brigitte Mondrain (éd.), Lire et écrire à Byzance, 2006.

Quel rôle, quelle place la lecture et l’écriture ont-elles tenus dans la culture et la société byzantines ? Quel rapport ont-elles entretenu ? Telles sont les questions auxquelles huit spécialistes de domaines très divers s’efforcent d’apporter dans ce volume des réponses originales. Dans une première partie, c’est la figure centrale du copiste que l’on voit à l’œuvre. La seconde partie étudie les modalités de l’apprentissage et de la diffusion de la lecture et de l’écriture dans la société byzantine. La troisième partie, enfin, montre comment récits édifiants et romans byzantins sont susceptibles d’éclairer les usages de la lecture et de l’écriture à Byzance. Ce livre constitue ainsi une contribution de premier plan à la connaissance d’un élément central du dynamisme culturel byzantin.XXe congrès international des études byzantines 19-25 août 2001, Table ronde « Lire et écrire à Byzance ».
Introduction et table des matières ISBN 295181981 50 €

18. – Marina Loukaki (éd.), Corinne Jouanno (trad.), Discours annuels en l’honneur du patriarche Georges Xiphilin, 2005.

Lors d’une cérémonie qui se tenait au patriarcat de Constantinople le samedi de Lazare, les étudiants en rhétorique, précédés du maïstôr des rhéteurs, montaient à la tribune pour faire l’éloge du patriarche en activité. Cinq discours en l’honneur du patriarche Georges Xiphilin (1191-1198), dus à la plume du maïstôr des rhéteurs Georges Tornikès le Jeune et de ses élèves Jean Phangopoulos, Manuel Sarantènos et Constantin Stilbès, font l’objet du présent ouvrage. Leur édition commentée permet de comprendre comment un cercle étroit de lettrés travaillait pour rédiger de tels textes, puisant l’un chez l’autre des motifs, des expressions, des emprunts à la littérature antérieure. La lecture parallèle des cinq éloges autorise aussi une reconstitution plus détaillée de l’action de Georges Xiphilin au début de son patriarcat.
Introduction et table des matières ISBN 2951919883 50 €

17. – Jannic Durand et Bernard Flusin (éd.), Byzance et les reliques du Christ, 2004.

Au cours des siècles, les empereurs byzantins accumulent dans leur palais de Constantinople tout un trésor de reliques, en particulier celles du Christ : la Vraie Croix, la Couronne d’épines et les autres instruments de la Passion, mais aussi des reliques du Christ vivant, comme le Mandylion d’Édesse, portrait miraculeux de Jésus. Concentrées dans la chapelle palatine de Pharos, ces reliques sont un instrument politique et leur détention renforce la légitimité impériale. Elles suscitent la convoitise des Occidentaux qui, après la prise de Constantinople en 1204, s’en emparent : au milieu du XIIIe siècle, le roi de France saint Louis se procure les plus importantes et les dépose à la Sainte-Chapelle. Du Pharos à Paris, mais aussi à la chapelle de Versailles, les reliques du Christ connaissent ainsi une histoire spectaculaire, dont on pose ici les jalons.XXe congrès international des études byzantines 19-25 août 2001, Table ronde « Les reliques de la Passion »
Introduction et table des matières ISBN 2951919859 50 €

16. – Constantin Zuckerman, Du village à l’Empire : autour du Registre fiscal d’Aphroditô, 2004.

Le Registre fiscal du village d’Aphroditô en Basse-Thébaïde (525/526), édité ici, est un document aujourd’hui unique par son état de conservation et par le contexte documentaire nourri qui enrichit ses données propres. Document comptable, il fournit pour la première fois la clef des rapports réels entre les deux espèces, l’or et le cuivre, qui dominent la circulation monétaire dans l’Antiquité tardive. Une étude des salaires et des rations militaires donne une image singulièrement concrète des modalités de paiement et des quantités consommées par les soldats. Les données relatives à la fiscalité en blé inspirent une enquête sur l’approvisionnement de Constantinople et jettent une lumière inattendue sur le nombre de victimes de la peste de 542. Ce village égyptien s’avère un échantillon fidèle de la société impériale, un microcosme où certains problèmes des plus débattus de l’histoire économique et sociale du Bas-Empire ont laissé leur empreinte et peut-être la clef de leur solution.Prix Charles et Marguerite Diehl de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Introduction et table des matières ISBN 2951919840 50 €

15. – Joëlle Beaucamp et al. (éd.), Recherches sur la Chronique de Jean Malalas I, 2004.

La Chronique universelle transmise sous le nom de Jean Malalas, la plus ancienne qui soit conservée en grec, embrasse l’histoire des hommes depuis la création du monde jusqu’au règne mémorable de Justinien. Récits bibliques, mythes antiques, traditions hermétiques, légendes de fondation, descriptions de monuments, histoires des règnes y sont étroitement imbriqués. Pour rendre compte d’une telle richesse, il faut des compétences multiples : des historiens s’intéressant au monde classique ou à l’Antiquité tardive et des philologues, connaisseurs des langues classiques et orientales. Leurs contributions, rassemblées dans ce volume, ont pour thèmes la genèse du texte, qu’il s’agisse des récits des origines ou de l’histoire des temps chrétiens, et sa transmission dans les traditions grecque, slave, syrienne et latine.
Introduction et table des matières ISBN 2951919832 50 €

14. – Denis Feissel et Jean Gascou (éd.), La pétition à Byzance, 2004.

De Rome à Byzance, qu’est devenue la pétition ? Y a-t-il une pétition proprement byzantine ? Ces questions, soulevées par différents travaux, n’avaient été traitées qu’en ordre dispersé. Rassemblant des historiens d’horizons variés, antiquisants et médiévistes, ce livre collectif confronte les recherches particulières et met en commun des perspectives. Deux grands domaines ordonnent l’ensemble : au niveau du pouvoir central, la pétition à l’empereur et, corrélativement, le rescrit impérial ; à l’échelon local, la masse des documents papyrologiques, seuls originaux conservés, dont l’inventaire critique complète le volume. Au total, s’ébauche une diplomatique de la pétition byzantine qui encourage d’une époque à l’autre, avec les précautions requises, la démarche comparative.
Introduction et table des matières ISBN 2951919824 50 €

13. – Avshalom Laniado. Recherches sur les notables municipaux dans l’Empire protobyzantin, 2002.


La réorganisation de la fiscalité et de l’administration provinciale à l’époque tétrarchique puis la fondation de Constantinople impriment de profonds changements aux institutions municipales et à l’aristocratie provinciale, héritière des traditions d’autonomie locale. Cette évolution fait l’objet de la présente monographie. Prenant pour point de départ la législation impériale relative aux cités, l’auteur la confronte au témoignage des sources littéraires, épigraphiques et papyrologiques. Il retrace en détail la dernière étape de l’histoire des conseillers municipaux en même temps que leur remplacement par une nouvelle classe de notables. Les relevés prosopographiques et les index exhaustifs des matières et des sources font de ce livre un instrument de travail indispensable pour toute étude de l’histoire de la cité dans l’Antiquité tardive.Prix Charles et Marguerite Diehl de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (2003).
Introduction et table des matières ISBN 2951919816 50 €

Du volume 1 à 12, la série Monographies des Travaux et Mémoires était diffusée par De Boccard, 11, rue de Médicis, 75006 Paris.
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